BERTHET (F.). Daimler s'en va. Gallimard, coll. « L'Infini », 1988, in-8°, broché, couverture de l'éditeur.
ÉDITION ORIGINALE dont il n'a pas été imprimé de grand papier.
Proche de Roland Barthes et de Philippe Sollers qui le considérait à juste titre comme « le meilleur écrivain de sa génération », Frédéric Berthet n'est l'auteur que d'une poignée de livres. Hanté par la littérature, il n'eut de cesse de songer à un grand roman - sans se douter qu'il l'avait peut-être déjà publié chez Gallimard en 1988, dans la collection « L'Infini ».
Daimler s'en va est un récit drôle et désespéré dont l'anti-héros, Raphaël Daimler (« dit Daimler, parfois Raph, rarement Raphaël ») dîne seul au restaurant, lit La Fontaine, songe aux jeunes filles, à l'enfance et aux livres, pêche à la ligne, court après les pigeons dans la rue, noie son chagrin dans le Get 27. Dans un de ses rêves, il est même poursuivi par un œuf sur le plat géant... Ce dandy fitzgéraldien rédige une lettre d'adieu avant de mettre fin à ses jours. Entre alors en scène Charles Bonneval, meilleur ami de Daimler et accessoirement lecteur du Chasseur français, qui reçoit la lettre posthume puis évoque longuement son camarade défunt.
Vif, enlevé, inventif, désinvolte, absurde, mélancolique, poignant, caustique, loufoque, pince-sans-rire : les qualificatifs manquent pour désigner ce roman inclassable qu'on lit d'une traite, presque en apnée, puis qu'on relit sur-le-champ de peur d'avoir omis un détail... Un livre, enfin, qu'on offre à tous ses amis car on aimerait assurément en être l'auteur. Style élégant, ponctuation parfaite, dialogues étincelants. « Clin d'œil à Salinger », Daimler s'en va est un roman culte pour happy few - des admirateurs de plus en plus nombreux, grâce à sa parution en poche, en 2010, dans la Petite Vermillon (éd. La Table Ronde).
Exemplaire enrichi d'un envoi autographe signé de l'auteur au romancier et critique littéraire Bertrand Poirot-Delpech (« Pour Bertrand Poirot-Delpech, en hommage de l'auteur, Frédéric Berthet »), qui fut le premier à signaler la parution du roman en des termes élogieux dans les colonnes du Monde.
Est joint :
Un passage autographe inédit (une douzaine de lignes), sur une feuille A4.
Il s'agit de l'extrait d'une lettre de Daimler à Charles Bonneval, dit Charlie, au sujet d'un rendez-vous au Jardin des Plantes autour de la statue de Buffon.
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