HUGO (V.). [Voilier à la dérive dans un estuaire]. Dessin original à la plume, à l'encre brune et au lavis, non daté [ca 1851-1870], monogrammé « V. H. » en bas à droite.

Dessin présentant une marine, thème particulièrement cher à Victor Hugo.
Il a vraisemblablement été réalisé alors que Victor Hugo (1802-1885) était en exil, entre décembre 1851 et septembre 1870, et peut-être plus précisément au moment où celui-ci écrivait Les Travailleurs de la mer (publiés en 1866). Dans une lettre datée de 1856, le poète écrit que ces dessins de marine sont nés de la « contemplation de toutes les grandes écumes des vagues et de toutes les grandes nuées du ciel ».

Les marines de Victor Hugo sont peu fréquentes en mains privées, la plupart étant conservées dans des institutions publiques.

L'œuvre a été anciennement montée sur carton, placée sous une marie-louise et encadrée d'une baguette dorée.
Au dos de l'encadrement, une note manuscrite indique qu'il provient de la succession Louis Koch.

Louis Koch (1835-1912) était le neveu de Juliette Drouet (1806-1883). Dernier survivant de sa parentèle, Juliette Drouet le désigna comme son légataire universel. Il était convenu qu'il céderait l'ensemble des effets relatifs à Victor Hugo que possédait sa tante à la Maison Victor Hugo fondée en 1902 par Paul Meurice (1818-1905), lui-même exécuteur testamentaire du poète. En 1903, Louis Koch succéda à Paul Meurice à la tête de la Maison Victor Hugo.
Juliette Drouet était quant à elle tellement attachée à ce qui lui rappelait le souvenir de son grand amour, que jamais de son vivant elle n'avait consenti à se séparer de rien. La tradition veut que quelques-uns des souvenirs de l'écrivain furent soustraits à sa succession et parvinrent ainsi dans des collections particulières.

Dimensions : 80 x 85 mm.

Provenances : Juliette Drouet (?) ; Louis Koch ; bibliothèque R. et B. L.

Georgel (P.), Cet immense rêve de l'océan... Paysages de mer et autres sujets marins par Victor Hugo, Somogy - Paris-Musées, 2005, passim.

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